lundi, juin 27, 2011
dimanche, juin 26, 2011
Révolución española
Je viens de créer une rubrique sur ce blog au sujet de la révolution espagnole et des phénomènes directement liés. Vous y trouverez quelques petits films bien fichus et dignes d'intérêt, j'espère que vous serez d'accord avec moi.
mardi, juin 21, 2011
jeudi, juin 16, 2011
De l'ambivalence des bestioles humaines...
Je suis là assis dans la cuisine d’une famille riche de San Salvador (capitale du minuscule El Salvador entre Guatemala et Nicaragua) que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam. Enrichie grâce à leur sens des affaires (ça sonne joli, hein oui ?), ils ont deux magasins qui vendent un peu de tout dans le centre ville. Meurtris dans leur chair par l’assassinat, il y a près de dix ans, du père de famille, les enfants se sont serré les coudes et ont pris courageusement la relève.
Catholiques, croyants et pratiquants (ce qui est peu original en Amérique Latine je vous le concède..), la maman va à la messe tous les matins que Dieu nous accorde à 6h et la fille fait un signe de croix à chaque église qu’elle croise. Plus étonnant: ils semblent vouer une certaine admiration à monseigneur Romero, martyr salvadorien de la théologie de la libération, et trouver que leur gouvernement de gauche ne fait pas trop mal les choses. Par ailleurs, ils ont adopté parmi les leurs un orphelin il y a près de vingt ans (Carlitos) et un des leurs me confiait qu’il tenait à payer ses employés mieux que le bien trop juste salaire minimum de 200 dollars*.
La preuve la plus tangible de leur bonté d’âme (ça aussi c’est joli) reste l’incroyable façon dont ils m’ont accueilli, littéralement comme si j’étais un ami d’enfance du fils prodigue parti en vélo vers les USA depuis un an et que je ne connais que par un récent échange de mails (Giovanni). La maman, la fille (Iris) et le frère aîné (Eldwin) se comportent avec moi avec une gentillesse et une bienveillance désintéressée à vous couper le souffle, m’offrant gîte-couvert-sorties-ballades…
Et pourtant… et pourtant, dans cette famille ou plutôt dans cette maison il y a aussi Dinora, la "muchacha", la domestique temps plein. Elle a 23 ans, vient d’une modeste famille de 7 enfants (tous garçons sauf elle) à deux heures de la capitale, a fini ses secondaires et travaille avec les Landaverde depuis deux ans. Le régime, qui n’a connu aucune "prime de fidélité", a peu à envier, hormis je pense les violences physiques, au bon vieux temps des plantations, des haciendas-latifundios : 7 jours sur 7, un we libre tous les 15 jours, 75 dollars par quinzaine (alors que le panier de la ménagère, à vue d’œil, n’est que légèrement moins cher que chez nous), soit un bon petit 120 euros par mois et le summum : une interdiction explicite de sortir des murs de la maison (surmontés de jolies spirales de barbelés), sauf commission exceptionnelle, pas d’ami(e)s , pas d’amoureux, pas de loisirs 26 jours par mois… Son rêve : vivre d’un de ses talents dont je peux témoigner, la cuisine!
*(Ptite précision ce salaire mínimum serait apparement d’application pour un travail 7 jours sr 7).
Catholiques, croyants et pratiquants (ce qui est peu original en Amérique Latine je vous le concède..), la maman va à la messe tous les matins que Dieu nous accorde à 6h et la fille fait un signe de croix à chaque église qu’elle croise. Plus étonnant: ils semblent vouer une certaine admiration à monseigneur Romero, martyr salvadorien de la théologie de la libération, et trouver que leur gouvernement de gauche ne fait pas trop mal les choses. Par ailleurs, ils ont adopté parmi les leurs un orphelin il y a près de vingt ans (Carlitos) et un des leurs me confiait qu’il tenait à payer ses employés mieux que le bien trop juste salaire minimum de 200 dollars*.
La preuve la plus tangible de leur bonté d’âme (ça aussi c’est joli) reste l’incroyable façon dont ils m’ont accueilli, littéralement comme si j’étais un ami d’enfance du fils prodigue parti en vélo vers les USA depuis un an et que je ne connais que par un récent échange de mails (Giovanni). La maman, la fille (Iris) et le frère aîné (Eldwin) se comportent avec moi avec une gentillesse et une bienveillance désintéressée à vous couper le souffle, m’offrant gîte-couvert-sorties-ballades…
Et pourtant… et pourtant, dans cette famille ou plutôt dans cette maison il y a aussi Dinora, la "muchacha", la domestique temps plein. Elle a 23 ans, vient d’une modeste famille de 7 enfants (tous garçons sauf elle) à deux heures de la capitale, a fini ses secondaires et travaille avec les Landaverde depuis deux ans. Le régime, qui n’a connu aucune "prime de fidélité", a peu à envier, hormis je pense les violences physiques, au bon vieux temps des plantations, des haciendas-latifundios : 7 jours sur 7, un we libre tous les 15 jours, 75 dollars par quinzaine (alors que le panier de la ménagère, à vue d’œil, n’est que légèrement moins cher que chez nous), soit un bon petit 120 euros par mois et le summum : une interdiction explicite de sortir des murs de la maison (surmontés de jolies spirales de barbelés), sauf commission exceptionnelle, pas d’ami(e)s , pas d’amoureux, pas de loisirs 26 jours par mois… Son rêve : vivre d’un de ses talents dont je peux témoigner, la cuisine!
*(Ptite précision ce salaire mínimum serait apparement d’application pour un travail 7 jours sr 7).
mercredi, juin 15, 2011
Etape 5 : Guatemala
Etape 4 : République Dominicaine
Etape 3 : Miami + Puerto Rico
Etape 2 : Barcelone
Etape 1 : Portugal
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