jeudi, décembre 20, 2007

Pour une fois bcp de texte...(pr les courageux!)

Il s'agit de l'article que j'ai écrit pour le journal de l'association de mes parents ESPERANZA, je sais que c'est un long mais bon il y a de toute façon aucune obligation et puis rien n'empêche de le lire en plusieurs fois..!


Retour aux sources, envie de rivières

Bon…c’est un titre un peu kitch mais ça m’a plu et puis on verra si l’image vous parle. Je m'appelle donc Thomas je suis le fils de Jérôme et Claire de Roubaix et si j’me décide à écrire aujourd’hui (après avoir longtemps dit que je le ferai..) c’est pour deux raisons. Premièrement, parce que je crois que c’est une façon intéressante de commencer à m’engager un peu plus sérieusement, de donner un peu plus de vie à mes idéaux (bien qu’écrire n’est qu’un début..). Deuxièmement, car j’ai une bonne excuse pour le faire ou plutôt j’ai quelque chose à vous raconter qui pourrait vous intéresser. C’est vrai que je suis assez optimiste en disant cela, d’autant que je ne me rends pas tout à fait bien compte de qui sont mes lecteurs potentiels et de leurs centres d’intérêt. Mais, pour une fois que je me lance, je ne vais pas m’arrêter à cela, en espérant que mon optimisme s’avère réalisme.

Voilà…il y a quelques semaines je suis retourné, avec grand bonheur et en compagnie d’une personne devenue chère à mon coeur, au Pérou, où nous avons été accueillis comme si nous étions partis de là la semaine dernière ! Qu’il est bon de voir que certaines choses ne changent pas. En l’occurrence j’aimerai, ici, vous dire un mot de celles que l’on aimerait voir changer peu à peu, bien que ce ne soit pas évident. A travers ce voyage, nous avons eu l’occasion de visiter plusieurs projets au Pérou mais aussi en Bolivie, certains soutenus par Esperanza, d’autres qui l’ont été et quelques uns qui n’ont aucun lien avec notre association.

Comme toujours tout commence à Lima ! Lima où j’ai revu, avec émotion, deux de mes meilleurs amis, dont les familles (les Mújica et les Távara), sont actives dans divers projets dignes d’intérêt.

C’est ainsi que Irene Mújica a repris, récemment, un nouveau cycle de formation culinaire dans un quartier défavorisé, avec un groupe composé, cette fois-ci, exclusivement de jeunes, pour tenter de leur donner des perspectives d’avenir professionnel. Cette idée n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il y a plusieurs années que ces formations sont organisées avec des résultats probants.

Pepe et Grisel Távara continuent actifs dans leur projet éducatif Iniciativa. Pepe vient, par ailleurs, de publier un livre, intitulé Historias Entrelazadas, retraçant son implication politique dans le district où ils vivent (et où nous avons passé quatre années). Tous deux vont, d’ici peu, compter avec l’implication d’un de leur fils, Ignacio. Celui-ci, ami d’enfance, sociologue, a l’envie de créer un programme de capacitation de jeunes leaders dans son quartier. Pour ce faire, il compte disposer des locaux de l’école aux heures où ceux-ci sont inoccupés. Belle utilisation en perspective d’un espace construit, entre autres, grâce à votre aide et à l’appui d’Esperanza.

Après ces quelques jours de capitale, de ciel souvent gris, de combi (transport en commun typique : petit minibus archi-plein), d’une ville qui ne cesse de grandir (elle compte environ 8 millions de personnes), nous avons pris la route du nord. Pour ce faire, suivant les conseils de nos amis, nous avons consenti un p’tit effort financier pour éviter les compagnies « bas de gamme », devenues ces dernières années la cible régulière de vols à main armée lors de leurs arrêts en route. Deux objectifs au programme : Cajamarca et Bambamarca.

Dans la première ville citée, qui en une trentaine d’années a quintuplé sa population, nous avons été choyés par le padre Rolando et une famille amie de longue date. Impliqué dans divers projets, ce prêtre qui mène une vie paroissiale effrénée nous a fait part des difficultés rencontrées avec l’expansion de l’exploitation minière dans la région. Il faut savoir que, depuis plusieurs années, cette activité, aux mains d’entreprises nord-américaine, anglaise et canadienne a complètement transformé le panorama local. Rien ne lui résiste, la corruption est galopante, le gouvernement complaisant, les gains fabuleux, la pauvreté inchangée, la pollution avérée et la résistance périlleuse. En guise d’exemple, le padre Marco Arana qui est un des plus actifs dans la critique de l’exploitation minière a subi plusieurs intimidations, menaces de mort et articles calomniateurs[1]. D’autres personnes s’étant mobilisées contre la mine sont décédées dans des circonstances douteuses et l’appareillage médiatique de l’entreprise est tel que les accusations sont souvent rapidement décréditées par les organes de presse. D’autre part, Rolando nous a fait part de sa tristesse de voir tout un travail d’accompagnement paroissial rendu difficile par la différence de vision existant avec l’évêque et d’autres prêtres de Cajamarca. Nous y reviendrons par la suite.

A Bambamarca, nous nous sommes logés à l’Assistencia (grande maison dans une partie de laquelle nous avons vécu de 1984 à 1988). Outre l’aspect affectif, ce lieu est intéressant de par le projet éducatif qu’il abrite. L’objectif est d’offrir des possibilités de scolarisation à ceux qui n’ont pas eu cette chance en temps « normal ». Comme plusieurs élèves viennent de communautés lointaines, le centre tente de leur offrir alimentation et logement en contrepartie d’une compensation financière qui se veut la moins contraignante possible. C’est ainsi que Castinaldo, ancien élève aujourd’hui un des douze professeurs[2], nous expliquait que le prix actuel (3 soles, soit 75 centimes d’euro) était encore trop élevé ce qui faisait que la fréquentation des repas restait limitée. Or, la municipalité a accepté d’appuyer un projet d’amélioration des infrastructures culinaires qui n’a de raison d’être que si une majorité des presque deux cents élèves peut payer les repas. C’est pourquoi, l’objectif est de diminuer le prix journalier d’un tiers ce qui impliquerait de trouver d’autres ressources financières (de l’ordre de 1000 dollars par an).

Un autre projet que a attiré notre attention est celui de la hermana Sofia, qui fait partie de la même congrégation que les sœurs de l’Assistencia, mais qui est entièrement dédiée à une autre initiative. Celle-ci consiste en l’accueil de plus ou moins cinq enfants et dix jeunes adultes souffrant de problèmes très divers (abandon, handicap physique et/ou mental, retards légers, etc.). Les bonnes intentions de cette sœur ne sont certainement pas à mettre en cause, loin de là… Pourtant, il y a certaines choses qui nous ont frappé. Les conditions dans lesquelles vit cette éclectique petite communauté sont pour le moins précaires, non seulement d’un point de vue matériel mais aussi en matière d’encadrement humain et professionnel. Le contraste est assez frappant entre les bonnes installations de la boulangerie (dont les bénéfices servent à maintenir la maison) et celles dont bénéficient les enfants. Il est vrai que nous ne sommes restés là quelques heures mais nous avons été surpris, par exemple, de ne voir aucun matériel ludique. La cour, où jouent les enfants, est, en outre, occupée par des motos qui payent quelques sous pour ce parking improvisé. La plupart des problèmes semblent liés à un certain isolement dans lequel travaille la hermana Sofia, en partie du à son caractère assez têtu. Cette impression nous a été confirmée par Séverine, une logopède belge qui est pour six mois à Bambamarca et qui apporte une aide à ce projet ainsi qu’à celui de l’Assistencia.

Enfin (enfin pour Bamba, parce que après on ira au sud..), je tiens à dire un mot de l’accueil que nous avons reçu de Florencio Vasquez et sa famille. Florencio, qui est un des promoteurs de santé avec lequel mes parents ont travaillé, vit dans une petite communauté à trois heures à pied de Bamba (la durée à tendance à varier en fonction de l’altitude à laquelle vous avez fait vos premiers pas) ou une bonne demi-heure en colectivo (taxi de groupe devenu monnaie courante aujourd’hui mais inexistants il y a quelques années). Nous avons passé une soirée chez lui, accueillis comme si on faisait partie de leur famille, et ainsi pu nous faire une petite idée de son implication au sein de sa communauté. D’une part, il continue à réaliser son travail de promoteur, maintenant le botiquín local (petite pharmacie) et se rendant chaque dimanche à Bamba pour rencontrer les autres promoteurs de santé. D’autre part, il se démène dernièrement pour tenter de faire aboutir un projet initié avec l’appui de l’ancien bourgmestre mais qui n’est plus soutenu par l’actuel : la construction d’une école. Sa façon de nous parler, sincère et désintéressée, nous a véritablement touché tout comme les efforts qu’il fournit pour, pas à pas, construire un meilleur avenir pour « mi Tallamac » comme il dit…

Bien qu’il fût difficile de mettre fin à ce retour aux sources norteño, nous sommes repartis vers Lima pour ensuite prendre la direction du sud du pays, en commençant par Cuzco. Bien sûr nos motivations étaient, cette fois, plus classiquement touristiques mais nous en avons, malgré tout, profité pour rencontrer des personnes bien intéressantes.

A Cuzco nous avons été accueillis par Isabelle Beaufumé, une des fondatrices de l’association Qosqomaki[3], qui est active, auprès de la communauté locale, par le biais de deux « services » : une bibliothèque et un dortoir pour enfants et adolescents de la rue. L’association comprend, par ailleurs, un atelier de menuiserie et une boulangerie. Bien que nos échanges avec Isabelle aient été assez limités, nous avons pu prendre conscience de certaines difficultés rencontrées, dernièrement, avec la municipalité de Cuzco. Suite à l’arrestation d’un adolescent qui loge dans le dortoir, pour avoir supposément consulté des sites pornographiques dans un cybercafé (ohhh grand crime !), des membres de l’association ont découvert les terribles conditions dans lesquelles ce jeune avait été détenu et ont donc porté plainte. Du coup, la municipalité semble avoir décidé de mettre des bâtons dans les roues de Qosqomaki en menant une série de contrôles administratifs étrangement plus pointilleux que pour les autres établissements.

L’autre bonne rencontre à Cuzco a été beaucoup plus fortuite. Grâce au Guide du Routard, nous avons dégoté l’adresse d’un petit bar-resto bien sympa que je conseille d’ailleurs à tous[4]. Mais, si je vous parle de cela ce n’est pas pour des raisons gastronomiques mais par parce ce lieu fait partie d’un original projet du nom de Aldea Yanapay[5]. Grâce à une conversation avec son jeune fondateur (il doit avoir maximum 30 ans et est originaire de Cuzco), nous avons pu apprécier pleinement cette belle idée qui associe un projet éducatif, un accueil de volontaires (péruviens et étrangers), un bar-restaurant et une sorte de maison d’hôte. Créé il y a à peine 3 ans, ce projet ne cesse de prendre de l’ampleur et parvient, pour l’instant, à remplir un de ces objectifs principaux, à savoir, être autosuffisant. Nous avons été séduits par le discours de ce jeune type plein d’idées et par l’esprit qui règne au sein de l’école de devoirs que nous avons visité. Ca donne qu’une envie : se bouger pour de vrai et se dire que, tout compte fait, c’est peut-être pas aussi compliqué qu’on ne le croit de créer des projets qui marchent !

Notre deuxième étape au sud nous a fait traverser la frontière pour nous rendre à la capitale bolivienne La Paz, où nous attendait un personnage haut en couleurs que vous connaissez probablement déjà : Juan Claessens. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il ne mène pas un rythme de vie habituel pour une personne de son âge (plus de 80 ans). Le voir conduire dans cette ville à la circulation bien latino, avec tout ce que cela implique, est un délice ; le voir répondre à un policer qui tente de lui extorquer de l’argent pour une supposée (voire réelle) infraction que : « la bénédiction divine vaut largement ce qu’il allait lui demander », avant de redémarrer sans attendre réaction de son interlocuteur resté bouche béé, sourire aux lèvres, est un régale.

Mais il y a plus, il y a le projet qui fait que Juan, en réalité, n’est « pas prêtre nom de dieu mais éducateur », le projet Nidelbarmi[6]. Celui-ci nous a bien plu par l’originalité et la créativité des jeux créés et fabriqués mais, il nous a aussi un peu inquiété par sa dépendance envers un homme, assez exceptionnel certes, mais homme tout de même et avec un âge avancé qui plus est.

De retour au Pérou, nous avons fait une dernière halte digne d’être relatée ici, à savoir une soirée et une matinée à Chucuito en compagnie de Simon-Pierre Arnold. Dans un style bien différent, ce religieux lui aussi, belge lui aussi, est, depuis longtemps, impliqué dans une labeur pastorale et théologique en accord avec les principes de la théologie de la libération (en deux mots : une église pour et avec les plus démunis). Ce que je retiens de plus frappant de notre discussion est le contraste entre son optimisme quant à l’avenir socio-économique péruvien et son pessimisme, sa déception face à la direction prise par l’église catholique au Pérou. C’est, avec amertume, qu’il nous expliquait que l’Opus Dei et le Sodalicio de la Vida Cristiana (une sorte de version péruvienne de l’Opus) étaient de plus en plus influents dans le pays. A titre d’exemple, toutes les nominations récentes d’évêques l’ont été en faveur de membres de ces deux organisations. Les effets s’en font durement sentir. Le long travail de rapprochement, ou plutôt de mise à jour, de valorisation des croyances, des rituels andins qui, depuis toujours, coexistent avec la religion catholique a ainsi été balayé, en quelques mois, par cette hiérarchie ultraconservatrice pour qui cela est, tout simplement, inconcevable. A ce propos, j’en profite pour conseiller aux hispano lecteurs l’ouvrage, récemment publié par le fils des premiers amis cités dans cet article, Jaris Mújica, qui analyse, entre autres, la structure et le discours des deux organismes catholiques conservateurs évoqués ci-dessus[7].

J’en ai fini avec ce récit qui, je l’espère, vous a, quelque peu, intéressé. En tout cas, pour moi ce voyage a été plus qu’un simple retour aux sources, cela a été une confirmation d’un vieux rêve : celui de suivre, en partie, les traces de mes parents (et oui… il faut l’admettre sans gêne…), celui de vivre une partie de ma vie en Amérique Latine, celui de soutenir ce type de projets et vous motiver à continuer à le faire ! Je suis, en effet, plus convaincu que jamais, qu’il existe des initiatives, bien qu’humbles et de petite envergure, qui font une réelle différence et valent le coup d’être soutenues !



[1] Si le thème vous intéresse voir GRUFIDES (Groupe de Formation et Intervention pour le Développement Durable) :

http://www.grufides.org/ (page officielle de l’association)

http://grufidesinfo.blogspot.com/ (page d’information de l’association)

[2] Les professeurs sont les religieuses qui soutiennent le projet et vivent sur place, quelques habitants de Bambamarca comme Castinaldo et deux stagiaires en éducation venant d’autres régions du pays.

[4] Café Restaurante Aldea Yanapay – calle Ruinas 415 (tout près de la Plaza de Armas).

[5] Voir http://www.aldeayanapay.org/ (la page existe en espagnol et en français).

[6] Voir un article en français présentant Nidelbarmi sur http://familleautourdumonde.free.fr/amsu2002/pages/nidel.html (bien que j’imagine qu’il existe d’autres sources intéressantes à commencer par…

[7] J. MUJICA, Economia Política del Cuerpo (La reestructuración de los grupos conservadores y el biopoder), Lima - 2007.

Chtit aperçu de ce mois magnifique...




Un peu de tout, histoire de vous montrer
que c'était un voyage plein de contrastes..!

mardi, novembre 13, 2007

Gente linda de por allá.













Comme vous le savez si vous me suivez depuis un
ptit temps, j'apprécie spécialement les photos de personnes âgées...











Regreso a una tierra querida..!

Pour une fois je vais un peu plus écrire.. pour vous dire en quelques mots ce que je deviens. Je suis revenu, depuis quelques jours, au Portugal après avoir passé un mois au Pérou avec Maria. Ce fut un retour aux sources extraordinaire, grâce aux gens surtout qui nous ont accueillis comme si nous étions partis la semaine avant.. et puis grâce aux endroits splendides que nous avons eu la chance de visiter.
Après avoir atterri (au propre comme au figuré) à Lima, nous avons été passer une grosse semaine au nord (Cajamarca/Bambamarca) où nous avons vécu et laissé de nombreux amis. Ensuite, après être repassé par la capitale, nous avons pris la route du sud vers Cuzco, puis un saut en Bolivie (où je n'avais jamais mis les pieds..) et un retour par Puno et Arequipa.
Nous en avons profité pour découvrir quelques projets intéressants (comme Qosqomaki ou Niedelbarmi..) et de fameuses personnalités à leur tête.
De retour en Europe je suis en phase de pré-fixation.. j'espère vous en dire plus dans quelques jours ou semaines..!

lundi, novembre 12, 2007

Nous et les mexicains...




Juste histoire de montrer le contraste...











Hommage à un grand artiste mexicain.



Il s'appelle Diego Rivera, ce sont des détails d'une gigantesque
peinture murale qui se trouve au palais présidentiel mexicain.
J'ai adoré ce mélange d'esthétique et d'engangement politique !


Un ptit bout de Mexico...



j'ai vraiment une chance folle, j'ai pu découvrir ce splendide pays au mois
de septembre avec toute ma ptite famille (sauf Ben resté bosser..)
PS: n'hésitez pas à agrandir les photos en cliquant dessus..!











vendredi, août 24, 2007

Aqualibi 100% nature !

Dans la sierra lors d'une de nos balades, très bel endroit et très sympa pour "enfants" de tout âge...

Plouf bien capté...!


Voilà, je sais bien.. c'est de nouveau un peu égocentrique mais bon, si vous êtes là c'est que ça vous fait plaisir de me voir en photo...! Celle-ci j l'aime vraiment (merci Maria).

Serra do Gêres.



Ptit séjour bien agréable dans une réserve du nord du Portugal à la frontière avec l'Espagne (rando - baignade - rando - baignade...).






Ambiance camp...!

Voici le genre de moments inoubliables que nous vivions
à chaque arrêt sur une aire d'autoroute...

ARVIKA 2007 !!!




J'ai l'habitude de dire que mes camps sont parmi mes meilleurs moments de l'année et c'est pas cette année que ça a changé...
Dernier camp phénoménal, une ambiance de groupe rarement vue, du bon boulot, de beaux paysages, que du bonheur!!!













dimanche, juin 17, 2007

Voilà..çà c'est nous...à la plage !

Photos que j'apprécie d'autant plus que l'objectif recherché
était bien loin du résultat obtenu (et tant mieux!)

WE de mes 26 ans...






Ptit w-e en amoureux vers le sud (Costa Vicentina):
plage, bain mousse, soleil, gâteau-mangue, bonheur...!